Mohcine Fikri, un homme âgé d’une trentaine d’années, a perdu la vie, le 28 octobre dernier, broyé dans une benne à ordure, à Al Hoceima, sur la côte Nord-Est du Maroc. Pour en savoir plus, laissez vos yeux parcourir les phrases qui suivent.
Dans la soirée du vendredi 28 octobre, il semblerait qu’un véhicule contenant 500 kg d’espadon tente de quitter le port de la ville. Pour des raisons biologiques, la pêche de l’« épée de mer », surnom de l’espadon du fait de l’épée qui prolonge sa mâchoire, est suspendue en Méditerranée en octobre et novembre. Ayant pris la fuite, le véhicule est arrêté peu de temps après par la police et la marchandise est saisie. Le grossiste, M. Fikri, informé sur le champ de la saisie de sa marchandise, par le conducteur du véhicule, vient manifester avec des proches devant la préfecture de police la même nuit. Plus tard, vient un camion de ramassage de déchets pour jeter la marchandise de M. Fikri. Le grossiste décide alors, avec ses amis de se jeter dans le camion à ordures ayant pour mission de récupérer sa marchandise. Après l’abandon de ses amis, M. Fikri se retrouve seul dans le camion et finit par être introduit dans la machine de broyage des ordures et s’éteint.
Une population traumatisée
Ce drame a déclenché grèves et manifestations dans tout le pays. Le dimanche 30 octobre, des milliers d’habitants d’Al Hoceima, ou encore ceux de Casablanca, Rabat et Tétouan sont descendus dans les rues pour exprimer leur détresse face à ce drame. La population d’Al Hoceima a été particulièrement bouleversée à la suite du décès tragique de ce simple grossiste et les manifestations dans la ville ont continué plusieurs semaines après le drame. Brandissant des pancartes et criant «liberté» et «vive le peuple», ils étaient dans les environs de 3000 lors d’une manifestation, quelques semaine après la mort du jeune homme, dans la ville oú se sont passés les terribles faits. Les manifestations ont pour but d’exiger justice à M. Fikri à travers l’indignation et le choc de la population.
La mort de Mohcine Fikri, un événement tragique, a donc déclenché moultes manifestations et la population marocaine remet en cause la justice.
Abla Benayachi Lalami, 1ère ES 3
Sources : le360.ma, le Monde et Assabah