Nous vivons dans un monde où le conflit israélo-palestinien ne cesse de resurgir puis d’être relégué à l’ombre et où, en raison de nombreux intérêts politiques, la résolution sérieuse et définitive de ce conflit est absente de l’ordre du jour de l’échiquier international. Cependant, dans les médias et sur les réseaux sociaux, de nombreux individus prennent la parole et n’hésitent pas à donner leur avis sur les actions prises par les gouvernements ou tout simplement pour exprimer leur soutien aux victimes d’un conflit qui s’éternise. Dans ce contexte, il est essentiel de revenir sur l’histoire complexe et tumultueuse du conflit israélo-palestinien pour aborder les défis actuels et œuvrer vers une résolution pacifique et équitable.
Je m’engage à relater uniquement des faits historiques sans laisser mes opinions brouiller mon jugement. Cependant, je fais appel à votre empathie et à votre raison, en vous demandant de ne diaboliser aucun des deux pays et de ne pas nourrir une haine sans limites envers un peuple. Il est important de rappeler que l’on ne peut tenir toute une nation responsable des actions et des décisions d’une minorité de personnes.
Le conflit israélo-palestinien découle des aspirations nationalistes juives et arabes en Palestine au début du 20e siècle. L’immigration juive croissante et le mouvement sioniste sont exacerbés par les conséquences de la seconde guerre mondiale et de la Shoah et ont suscité des tensions chez les Arabes palestiniens, qui voyaient cela comme une menace pour leurs droits et leur identité. Les désaccords territoriaux et les violences ont abouti à la Nakba – catastrophe –, guerre de 1948, marquant la création de l’État d’Israël et l’exode massif des Palestiniens vers d’autres terres. Ces événements ont jeté les bases du conflit israélo-palestinien actuel, caractérisé par des décennies de luttes pour la reconnaissance nationale et les droits fondamentaux. De nombreuses guerres, impliquant non seulement Israël et la Palestine, mais aussi leurs alliés, et périodes de tensions ont rythmé les sept dernières décennies. Tout d’abord, la guerre des six jours en 1967 opposant la Jordanie, l’Égypte et la Syrie à Israël, puis la guerre du Kippour en 1973, la première Intifada à la fin des années 80 et la seconde entre 2000 et 2012.
Au jour d’a Aujourd’hui, les conflits ont repris et se sont intensifiés dans la bande de Gaza depuis l’attaque qualifiée de terroriste perpétrée par le Hamas sur de nombreuses villes israéliennes le 7 octobre 2023. Depuis plus de trois mois, les discours télévisés se multiplient et le Président israélien Netanyahu décrit la guerre comme longue et difficile, refusant un cessez-le-feu tant que son objectif d’éradiquer le Hamas n’est pas atteint. De nombreux pays, dont les États-Unis et la Russie, se sont rapidement rangés du côté d’Israël ou de la Palestine, tandis que d’autres ont appelé à la retenue et à la recherche de solutions pacifiques.
Malgré les efforts diplomatiques et les appels à la désescalade, la violence persiste, entraînant des souffrances indescriptibles pour les civils. Les pertes en vies humaines – on compte aujourd’hui, depuis le 7 octobre, 31 341 morts et 73 134 blessés palestiniens et 1200 morts et 5431 blessés israéliens selon (statistica.com) –, les déplacements forcés – plus de 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza selon (l’UNRWA) – et les dégâts matériels continuent de s’accumuler, exacerbant les tensions et anéantissant les espoirs de paix durable dans la région.
En ces temps de crise, où la souffrance humaine a atteint des proportions inimaginables, il est plus que jamais nécessaire de promouvoir la compassion, le dialogue et la recherche de solutions pacifiques. Seul un engagement sincère envers la justice, la réconciliation et le respect mutuel peut ouvrir la voie à un avenir où les peuples israélien et palestinien peuvent coexister dans la paix et la dignité. Ne perdons pas l’espoir d’obtenir un cessez-le-feu au plus vite.