La guerre en Syrie compte 292 817 morts, dont 84 472 civils parmi lesquels 14 711 enfants depuis le début du conflit selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), 5 millions d’habitants selon l’UNHCR (United Nations High Commissioner for Refugees, en français, Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés) sont contraints de quitter leur pays, leur terre pour fuir les bombardements, la violence et la mort. Tout commence par ses trois mots « liberté, justice et dignité », slogan d’un peuple qui s’oppose à la tyrannie corrompue menée par Bachar Al Assad, slogan d’une révolution pacifiste nourrie par l’espoir du printemps arabe. C’est en mars 2011 que deux jeunes collégiens écrivent sur des murs dans le sud du pays « le peuple veut la chute du régime », ils sont ensuite arrêtés et torturés par les services de sécurité syriens. Le peuple se soulève alors pour réclamer le début d’une démocratie et la fin de la dictature. La terreur et les disparitions se multiplient si bien qu’à la fin de l’année 2011, l’ONU recense 5000 morts.
Au printemps 2013, un nouvel acteur apparaît dans le conflit : l’Etat Islamique ou Daech. L’organisation contrôle la moitié orientale de la Syrie et terrorise la population, aussi bien syrienne que mondiale en revendiquant des actions terroristes sanglantes et meurtrières à travers le monde. Il existe trois groupes d’islamistes, Jabhat al Nosra, Jaih al Fatah et Daech, ces trois groupes veulent s’emparer du pouvoir en Syrie. De nombreux pays sont impliqués dans le conflit, il y a la coalition « occidentale » composée des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni qui soutiennent les Rebelles ou l’Armée Syrienne Libre et qui souhaitent le départ de Bachar Al Assad. La Turquie, elle, combat les forces Kurdes. La Russie et l’Iran combattent les Rebelles et Daech mais défendent Bachar Al Assad et enfin, l’Arabie Saoudite et le Qatar défendent les Rebelles contre Bachar Al Assad. Cette guerre a engendré un exode massif des populations qui fuient la guerre et qui se réfugient au Proche-Orient et en Europe.
A l’été 2012, les brigades de l’Armée Syrienne Libre composées de plusieurs groupes dominés par des islamistes plus ou moins radicaux s’emparent en partie de la ville d’Alep, capitale économique de la Syrie. Les zones « libres » de la ville sont fréquemment bombardées par les forces de Bachar Al Assad, détruisant la ville et engendrant le départ de millions de réfugiés. Aujourd’hui, la ville d’Alep est dévastée, le nombre de morts dépasse 280 personnes selon l’ONU et plus de 400 personnes nécessitent une aide humanitaire d’urgence alors qu’à Alep Ouest, plus aucun hôpital n’est en état de fonctionner selon l’OMS. Les habitants doivent subir les bombardements incessants et n’ont d’autre choix que de transporter les corps sans vie de leurs amis, de leurs parents ou encore de leurs enfants suite au manque d’ambulances. De nombreux groupes de sauvetage ont accepté le fait qu’ils risquent de mourir. Mais depuis le 21 décembre 2016, la ville a été reprise par les forces de Bachar Al Assad soutenu par les russes. Le chef de l’Etat syrien est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour être le principal meurtrier de son peuple. En effet, il est l’utilisateur d’explosifs et d’armes chimiques et l’auteur de bombardements massifs et d’exécutions extrajudiciaires qui ont notamment coûté la vie à 13 387 enfants en quatre ans. De plus, le régime a montré sa volonté d’annihiler toute forme de liberté d’expression en éliminant les opposants au régime et en contrôlant l’information.
Le conflit n’est pas pour autant terminé, le pays est en ruine et de nombreuses villes comme Hama et Damas sont toujours en guerre, divisées entre les groupes rebelles, le régime de Bachar El Assad et les forces Islamistes. De plus, Bachar El Assad ne contrôle pas encore tout le territoire syrien, la ville de Dabiq par exemple est aux mains des forces rebelles syriennes. L’Etat Islamique existe encore et même affaibli, il continue de faire des carnages dans le pays, comme par exemple dans la ville de Palmyre. Face à cette situation catastrophique, les réfugiés partis à l’étranger ne peuvent toujours pas revenir dans leur pays. La question majeure reste de savoir quel sera l’avenir politique de ce pays détruit depuis 2011 et dont la population souffre sans relâche, de la faim, du froid, du manque de soins, et est tout simplement lasse de cet interminable conflit.
Hanna Tabyaoui, 2nde 2
Sources : Le monde, http://www.leconflitsyrienpourlesnuls.org, site Arte, site de l’ONU, Libération, Le Figaro