Cet article fait partie d’une série d’interviews réalisées par Zineb Mdarhri, une ancienne terminale L du Lycée et rédactrice du Carte Diem, aujourd’hui dans le post-bac.
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Yassine Jarram travaille actuellement à Hit Radio ! Il anime l’émission Hits et dédicaces de 20h à 00h. Il fait partie des marocains qui représentent la nouvelle génération des jeunes et qui portent de grandes ambitions. Comme l’a dit Black M, vous avez « les yeux plus gros que le monde ».
Qui est Yassine Jarram ?
- Origine : Casablancais
- Age : 28 ans
- Plats préférés : Harira et Rfissa (plats typiquement marocains)
- Couleur : rouge
- Chanson : Nothing else matters de Metalica
- Loisirs: musique (jouer et chanter et écrire)
- Films : Gladiator
- Pays : Palestine
- Ville : Casablanca
- Rue: Boulevard Afghanistan (enfance)
- Lieu : la nature
- Equipe de foot : Real Madrid
Quel a été votre parcours scolaire ?
- Bac L, graphisme et photographie puis journalisme
Comment avez-vous vécu votre enfance ? Etait-ce votre rêve d’être ce que vous êtes aujourd’hui ?
- Comme tout les marocains, je jouais dans la rue à Zdidi et Ghamala.
- Non j’ai d’autres rêves, je n’en ai réalisé qu’une partie.
Quelles sont vos ambitions ?
Je veux réussir ma vie et je veux que mes parents soient fiers de moi et qu’ils dansent lors de mon mariage.
Qu’est ce qui vous a poussé à être animateur à Hit Radio ? Quelles sont les caractéristiques de votre métier ? Conseillez-vous les étudiants à s’orienter vers ce domaine ?
- C’est le hasard qui a fait les choses, le directeur d’Hit Radio a vu mes vidéos sur YouTube et m’a proposé de travailler à la radio.
- La radio et les auditeurs sont une grande famille.
- Oui, c’est un métier nouveau au Maroc qui a besoin de jeunes animateurs qui n’apporteront que de bonnes choses dans ce domaine.
Je rappelle que vous êtes parmi les premiers youtubeurs au Maroc, et vous avez été élu en 2011 meilleure personnalité web de l’année aux Maroc Web Awards. Comment vous est venue l’idée de devenir youtubeur ? Quels sont les conseils que vous pouvez donner aux jeunes talents qui s’intéressent au Podcast ?
- Je suis devenu youtubeur parce-qu’ il n’y avait pas de marocains qui faisaient ça et puis c’était spontané, je me rappelle que je faisais des vidéos même avant internet et mes amis les appréciaient. Et puis quand ça a cartonné j’ai continué.
- Le conseil que j’ai à donner aux jeunes talents est : aimez ce que vous faites et faites ce que vous aimez, et vous allez voir que c’est de cette façon que vous réussirez.
Comment avez-vous découvert votre talent de chanteur ?
- C’est mon père qui a découvert en moi ce talent, je suis né dans une famille d’artistes. Mon père est un chanteur, mon frère, ma sœur et moi aussi sommes des artistes.
On remarque très souvent dans vos clips la présence des mêmes visages. Qui est cette équipe, comment est-elle née ? (à Karim Jerram)
- Je travaille avec mes amis et mes amis ne changent pas.
Considérez-vous la parodie comme une forme d’art ou simplement un « jeu »?
- La parodie est un art, même le boucher est un artiste, toutes les personnes qui innovent sont des artistes.
Vous avez même essayé le monde de la télévision avec la série « sa3a fi al ja7im », comment avez-vous vécu le tournage ? Avez-vous apprécié cet art ? On vous a vu avec Rachid Rafik dans un film, comptez-vous continuer le cinéma et plus particulièrement la comédie ?
- J’avais déjà présenté l’émission « Ajial » sur 2m et puis est venue l’idée de tourner la série. Le tournage s’est bien passé, j’avais quelques difficultés au début puisque c’était la première fois et il était difficile pour moi d’incarner un autre personnage différent de moi, mais j’y suis parvenu et c’est ce qui est le plus important.
- Oui j’ai beaucoup apprécié cet art, c’est vrai que c’est difficile mais ça reste un domaine très passionnant.
- Oui, J’ai l’intention de continuer le cinéma, en plus j’adore la comédie.
Vous considérez-vous comme une célébrité ?
- Non, pas du tout, je suis quelqu’un qui fait ce qu’il aime. Le public apprécie ce que je fais. Et je considère que mes « fans » sont tout simplement des supporters.
On a tendance à croire que les animateurs radio ne font rien de la journée à part les quelques heures consacrées à leurs émissions, est-ce vrai ? Que faites-vous durant la journée ?
- Ce n’est pas vrai, les animateurs travaillent beaucoup. Je rentre à la radio à 17 h, je me prépare, je commence à 20 h et je finis à minuit. J’ai exactement les mêmes horaires de travail que tout le monde.
- Je prends mon petit déjeuner, je vais faire du sport, je prépare mon déjeuner et je viens travailler à la radio.
Vous avez repris « Zina » de Babylone, « Va vene » de Reda Taliani qui ont eu du succès d’ailleurs, mais vous avez des produits propres à vous comme « Sayedati » ou encore la parodie de « Rude magic ». Quelles sont les nouveautés de Yassine Jerram ? Avez-vous des projets en tête ? Est-ce que vous comptez un jour devenir un célèbre chanteur comme Saâd Lemjarred, Hatim Amor ou encore Douzi ?
- Oui je suis en train de travailler sur une chanson, et sur une parodie et j’ai quelques idées en tête à propos de vidéos humoristiques.
- Il n’y a pas vraiment de nouveautés. Je fais tout simplement ce que j’aime. Je n’ai pas du tout l’intention de devenir un célèbre chanteur
En parlant de musique, combien d’instruments jouez-vous et lesquels ?
- Je sais jouer différents instruments de musique : guitare, piano, flute, ukulélé, derbouka et harmonica.
Vous avez chanté le poème de Al Asmaîi, « Sout safir al boulboul » sous une forme de rap, vous avez donc une diversité dans les styles musicaux, comment vous est venue l’idée de chanter ce poème qui n’est d’ailleurs pas facile à apprendre ? Quel a été le but ?
- J’ai aimé le poème et je voulais passer le message du contexte dans lequel a été écrit ce poème. Nous ne connaissons pas assez la culture arabe et j’ai chanté cette chanson pour faire revivre cette ancienne culture oubliée qui en plus comporte une morale.
Vous chantez parce que vous aimez seulement la musique ou avez-vous des messages à faire passer ?
- Je chante parce que j’aime la musique, et puis pour m’exprimer aussi.
Pour clore cet interview, avez-vous un petit mot à dédier aux élèves du lycée Descartes ?
- Je vous aime venez nous voir à la radio. Ce que je pourrai vous conseiller c’est d’aimer ce que vous faites et de faire ce que vous aimez.
Zineb Mdarhri ancienne TL