La Lapidation toujours pratiquée en IRAN : Une discipline sportive ?

  Pendant notre enfance, nous avons tous joué au chamboule tout ! Ce fameux jeu de fête foraine où il faut tirer sur des conserves. Et bien il semblerait que les Iraniens soient restés de grands enfants !
  En effet, la lapidation est un châtiment très ancien pratiqué dans la Grèce antique. C’est une peine de mort collective qu’un groupe de personnes sûrement plus charmantes les unes que les autres donne généreusement à un individu. Elle consiste à lancer de magnifiques cailloux sur une personne jusqu’à ce qu’elle soit tuée par les chocs sans qu’on puisse réellement dire qui l’a tuée. (Super exercice de Team Building). La culpabilité est donc partagée par le nombre de participants ce qui allège les consciences personne n’étant vraiment coupable. C’est aussi la méthode utilisée dans les pelotons d’exécution où une arme est chargée à blanc contrairement à toutes les autres chargées à balle réel. Chaque soldat du peloton a donc toujours la possibilité de croire qu’il n’a pas contribué à la mort de la personne exécutée.
  La lapidation est généralement une interprétation traditionalistes et islamiste de la charia (chemin pour respecter la loi de Dieu) bien que rien dans le livre saint du Coran n’en fasse mention contrairement à la Bible ou la Torah. On peut lire dans Le Lévitique (livre de la bible) que :

  “Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort […] on les brûlera au feu, lui et elles, afin que ce crime n’existe pas au milieu de vous […] on les lapidera : leur sang retombera sur eux…”

  Au 21 siècle, cette peine reste pratiquée par 7 pays dans le monde : Nigeria, Soudan, Yémen, Pakistan… Mais entre les pays où la lapidation est appliquée que dans certaines législations provinciales, ceux qui prévoient la peine mais ne l’appliquent jamais, ceux où elle est pratiquée illégalement.  Il n’y a encore qu’en Iran où la peine est officielle et encore appliquée depuis 1979. Elle y est pratiquée pour les délits d’origine sexuels comme la sodomie, l’homosexualité, le viol ou l’adultère.                                                                            
  Pour être appliquée les condamnés sont ligotés et le corps est enfermé dans un sac. Si c’est un homme ce qui est assez rare il est enterré jusqu’à la taille, si c’est une femme, jusqu’à la poitrine. Si la condamnation est basée sur la confession du prisonnier, selon la loi, c’est le juge du tribunal qui jette la première pierre. Si la condamnation est basée sur le rapport de témoins (notamment sur le #Balancetonporc), ce sont les témoins eux-mêmes qui ont l’honneur de lancer les premières pierres. Le public avant l’an 2000 pouvait participer à cette “partie de pétanque au cochonnet humain” mais après cette année les lapidations sont réalisées en privé.                                                                                                                   
  Les pierre utilisées (selon le code pénal) ne doivent pas être grosses au point de tuer le condamné en 1 ou deux coups ; ni petite au point qu’on ne puisse les qualifier de pierres. Pour simplifier les choses ce sont les autorités qui fournissent les munitions. Mais bon quand on sait combien consomme une chaise électrique la lapidation peut s’apparenter à une sorte de développement durable.
  Il existe cependant un infime espoir pour les lapidés qui réside dans le fait que ceux qui arrivent à s’échapper de leur trou (avec des mains ligotées et le corps enfermé dans un sac) voient leur peine annulée mais seulement s’ils ont confessé leur crime. Autant vous dire qu’à la sortie du trou, on contacte directement Denis Brogniart pour vous offrir un totem d’immunité.
  Pour finir, entre 1981 et 2010 environ 150 lapidations ont eu lieu en Iran. Mais à part ça, ils ont de belles plages les iraniens : https://www.tripadvisor.fr/Attractions-g293998-Activities-c61-t52-Iran.html
 

GESBERT Hugo TES3

Source : Martin Monestier, Peines de mort

 

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