Après près de cinq heures d’un débat tendu, avec des moments intenses entre les députés et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’Assemblée nationale a finalement soutenu la norme controversée que certains pointent comme une limitation à la liberté d’information : la loi de sécurité globale.
Qu’est-ce que la loi de sécurité globale ?
Vendredi 19 novembre, le projet de loi (texte destiné à devenir une loi après avoir été voté par le Parlement), a été partiellement approuvé, ce qui inclut dans son article 24 des sanctions pour la diffusion d’images des forces de l’ordre.
Pourquoi cette proposition de loi fait-elle polémique ?
Tout d’abord, pour la France qui vient d’entrer dans un nouveau confinement, cette loi est une vraie surprise. Une personne qui publie des images d’un événement public, y compris des policiers, d’une manière qui pourrait « nuire au bien-être physique ou psychologique du policier » encourt une amende de 45 000 euros ou un an de prison.
Cette nouvelle loi a créé une vague de manifestations. Elle a été critiquée par les associations de journalistes et la société civile, qui ont été rejoints par les principaux partis et syndicats de gauche pour soutenir les manifestations. Samedi 21 novembre, des milliers de personnes ont participé à des protestations en faveur de la liberté d’expression, contre la loi de sécurité globale. Les manifestants tenaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire « Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones », « L’appareil photo, lui, n’a jamais tué personne », « Loi totalitaire globale » ou encore « 1984 n’était pas censé être un mode d’emploi ». Cette proposition de loi est donc perçue comme une limitation des libertés individuelles, imposée par un gouvernement très autoritaire.
Lina Zdi
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