Un matin, une nuit
Un matin, une nuit
Un beau jour de pluie
Mon âme est trempée
Mon coeur est gonflé
Mon esprit est le grondement incessant
d’un moteur vrombissant
A travers les volets d’une sombre chambre
Je laisse mes idées traîner comme des ombres
Je n’entends que leur tumulte lointain
m’éloignant d’elles comme un fugitif hautain
les laissant vagabonder et errer à leur gré
à pas feutrés qui ne me font plus d’effet
Et puis j’implose, j’éclate
comme de la poterie en pièce écarlates
Salées au goût, poisseuses au toucher
Est-ce mon sang?Sont-elles mes larmes?
Depuis longtemps j’ai posé les armes
Un matin, une nuit
Un beau jour de pluie