Les jeunes et la lecture

Aujourd’hui, les jeunes apprenants préfèrent de loin l’image au livre. Tout au plus, ils préfèrent la lecture numérique qu’ils trouvent plus facile. En tout cas, le constat est général : les élèves ne lisent plus, ce qui impacte leur niveau de langue, la langue française est malmenée. Moralité, les jeunes ne maîtrisent plus la conjugaison et les règles grammaticales. Les raisons profondes de cette « crise de la lecture» sont à chercher dans l’ environnement : parents, élèves, enseignants, tous coupables ? Carte Diem a voulu comprendre l’origine de ce «désamour » des jeunes pour la lecture.
Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ne lisent-ils plus ? Les cartésiens rencontrés ne savent pas que répondre à cette question qui leur est posée. Ils se braquent… Ce n’est qu’après quelques moments d’hésitations, que certains tenteront, tant bien que mal, de passer aux aveux par des bribes de phrases. « Je n’aime pas lire. », lance une élève en classe de 1ère rencontrée en face du Lycée ; « Je n’ai pas envie de lire. Je préfère jouer au foot ou aller sur Facebook. », renchérit un élève en classe de 2nde cette fois-ci. «Je n’aime pas lire et je ne sais même pas pourquoi», explique une élève en classe de 3ème. «J’ai beaucoup d’exercices, je n’ai pas de temps pour lire », souligne un autre lycéen inscrit en classe de 1ère. Ces témoignages, loin d’expliquer « la crise de la lecture », montrent une conjonction de facteurs et de prétextes que ces apprenants mettent en avant pour « justifier » leur « désamour » de la lecture.
A la question « Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ne lisent-ils plus ? », Hamza, élève en classe de terminale justifie sa réponse par le fait qu’il ne se retrouve pas dans les livres. Il estime que les ouvrages proposés racontent l’histoire d’une société bien précise et une culture qui lui sont étrangères : « En général, les livres qu’on nous propose à l’école, ne traduisent pas ma réalité je ne me reconnais pas dans les histoires qu’ils racontent », dit-il, faisant référence à la littérature dite “classique”. En effet, il serait mensonger de dire que les cartésiens ne lisent plus du tout, il faut alors distinguer la littérature “classique” et les livres portés par les médias : Harry Potter, Twillight ou, plus récemment, Nos étoiles contraires se sont ainsi très bien vendus et sont très lus par les jeunes, parfois même en version originale. Il rejette également la faute sur les médias et les films qui, selon lui, sont à l’origine de cette situation. « Tout ce qu’on doit lire, on le voit à la télé », précise-t-il. Son camarade estime, lui aussi, que la littérature a perdu ses lettres de noblesse dans la mesure où, indique-t-il, « Les écrivains ne sont plus aussi bons qu’avant. Il n’y a plus de quoi s’émerveiller ».

La lecture en évolution. Dessin de Paco Djelloul, 5°6
La lecture en évolution. Dessin de Paco Djelloul, 5°6

Et comme si cela ne suffit pas, la « lecture classique » est comprise comme étant le fait de lire un texte imprimé et n’est plus à la mode chez les jeunes… Ces derniers pratiquent, de plus en plus, ce qu’on appelle la « lecture numérique ». Le smartphone est devenu le premier terminal de la culture des cartésiens… Même votre fidèle Carte Diem a été contraint d’abandonner sa version papier pour être toujours plus proche de vous !

« Je n’ai pas besoin de lire les œuvres au programme. Il me suffit de consulter le résumé sur internet pour obtenir tous les renseignements dont j’ai besoin », nous apprend Meryem, élève en classe de troisième. Elle révèle que le fait de lire l’œuvre intégrale est une véritable perte de temps : « Je télécharge toutes les parties du livre qui m’intéressent sur mon téléphone et je gagne du temps », confie-t-elle.

Néanmoins, il faut admettre que la lecture numérique n’apporte pas autant de connaissances que la lecture classique. Mais elle est plus facile. « C’est vrai que la lecture sur le net n’est pas comparable à la lecture d’un livre, version papier”, souligne un membre de la rédaction…
Et vous, qu’en pensez vous ? N’hésitez pas à nous laissez votre avis cher lecteur, sur cette question plus que jamais d’actualité !
Aya Boulmaarouf 1ère ES 3

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