Surnaturel ou simplement bien préparé, telle est la question…

Guy de Maupassant et le conte “La Main”

Guy de Maupassant est un écrivain du XIXe siècle connu pour ses contes d’horreurs. Nous allons, aujourd’hui,  parler de l’un de ses classiques qui lui a valu un grand succès, “le Horla et six contes fantastiques”  et plus particulièrement du conte “La Main” qui m’a vraiment épaté. 

Mais qui est Guy de Maupassant:

Né le 5 août 1850 au château de Miromesnil, Tourville-sur-Arques, près de Dieppe en Normandie française. Guy de Maupassant vivra avec son grand frère Hervé et sa mère qui l’éduquera pendant sa séparation avec son père lors de la guerre de 1860. Il étudiera en Normandie, puis à Paris en étude de droit. Guy de Maupassant sera interrompu dans sa scolarité à Paris par la guerre. 

Un style proche du naturalisme de Zola, il suivra davantage la voie qu’a emprunté Gustave Flaubert qui est par ailleurs un grand ami de sa mère (Il sera par la suite le maître de Guy de Maupassant puis son ami) lorsqu’il défend ce qu’il appelle un réalisme visionnaire (en littérature française, le réalisme est une attitude artistique qui consiste à prendre pour objet la réalité du monde qui nous entoure, à vouloir la représenter telle qu’elle est, sans idéal, c’est-à-dire dépeindre la société sous tous ses aspects quotidiens, sans se limiter aux aspects les plus « nobles » de celle-ci). Maupassant fut à la fois journaliste, romancier et surtout auteur de nouvelles et de contes, dont certaines à caractère fantastique telle que le “Horla”, un genre dans lequel il excelle et qui lui a valu de connaître un grand succès jusqu’à aujourd’hui.

Affaibli par la maladie, il augmente ses voyages en Afrique du Sud et ses séjours de repos en Côte d’Azur. De plus en plus fou et obsédé par la mort, Guy de Maupassant va tenter de ses suicider et sera ensuite interné dans une clinique où il meurt le 6 juillet 1893 un peu avant l’âge de 43 ans (Il aura reçu le même sort que son grand frère, Hervé, mort de folie en 1889).

Le Horla et six contes fantastiques:

Le livre le “Horla et six contes fantastiques” de Guy de Maupassant comporte 6 contes:

– Le Horla

– La Peur (divisé en deux parties)

– La Main

-Conte de Noël

– Un Fou ?

– Apparition

Chaque contes plus passionnant que l’autre, il en reste un qui a pour moi un goût particulier, c’est le conte “la Main”, un conte plein de rebondissements sans aucune fin, une histoire débutant par un crime, finissant par un autre encore plus mystérieux. 

Résumé : Une histoire commençant par une soirée dans la maison de M.Bermutier (juge d’instruction) qui discute du crime de Saint-Cloud qui affole Paris depuis un mois pour cause son inexplicabilité, on parle même de surnaturel, M.Bermutier fit le lien de cette enquête avec une autre affaire résultant elle aussi du surnaturel. Cette histoire avait eu lieu à Ajaccio, une ville pleine d'affaires de vendetta. Il y rencontre un homme mystérieux nommé Sir John Rowell dont les légendes augmentent de plus en plus. Lors d’une visite chez lui, il remarque une main attachée au mur par une chaîne de fer, M.Bermutier lui demande pourquoi il l'attache et ce dernier lui répond qu’elle essaie de s’enfuir. Il croit d’abord avoir affaire à un fou mais le lendemain, il apprend le meurte de ce dernier et lorsqu’il arrive sur les lieux du crime, il découvre que la main accrochée au mur a disparu  ainsi qu’un doigt squelettique dans la bouche du mort. Le jour après l’enterrement de Sir John Rowell, on retrouve la main dans sa tombe avec un doigt en moins.  Dans la salle, après la fin de l’histoire, tout le monde pense au surnaturel mais M.Bermutier pense seulement à un crime bien préparé. Ce conte est d’un genre fantastique, c’est à dire qu’il  se distingue par l'hésitation qu'il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique. Tous les contes du “Horla" nous renvoient à l'obsession de Guy de Maupassant pour la mort mais celui-ci nous renvoie, en plus de l'obsession, au genre où Guy de Maupassant excelle, le fantastique. Ce conte, je l’ai apprécié par le fait qu’il nous permet de faire marcher notre imaginaire d’abord pour comprendre le premier meurte dont on ne connaît rien à part l'endroit où a été commis le crime, ainsi que l’histoire de la main et le véritable coupable du meurte de Sir John Rowell.

Walid Ennaciri

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