Vous avez sûrement déjà vu dans une vidéo ce bras robotisé, avec une grande spatule à liquide à la fin, dans une salle de verre sans issues, en train de , vainement, ramener auprès de lui un liquide rouge faisant penser à du sang.
Ces derniers temps, cette œuvre du nom de “Can’t Help Myself” de Sun Yuan et Peng Yu, exposée dans le cadre de l’exposition « Tales of Our Time » dans le fameux musée de Guggenheim à New York, fait fureur sur les réseaux sociaux et ces clips qu’on peut retrouver sur Youtube on été recommandé socialement, même à ceux qui ne les ont pas encore rencontrés…
Inauguré en 2016, il est le premier robot-œuvre d’art acheté par la célèbre institution. Mais ce n’est pas cela qui attire les internautes. En effet, cela fait 5 ans que ce robot travaille sans relâche ni fin, l’air épuisé avec ces bruits de crissement, mais le liquide occupe toujours toute la surface disponible. Certains se reconnaissent dans les mouvements de ce bras fatigué, les faisant penser à leur ambition et leur épuisement.
Mais quel est le vrai sens caché derrière cet ouvrage ?
Après un entretien avec Sun Yuan et Peng Yu , la machine a été qualifiée comme un instrument robotique qui surveille les frontières et les populations incontrôlable et qui laisse derrière lui des traces ineffaçables qui ont l’apparence de taches de sang. L’utilisation d’un robot n’est pas un hasard non plus, elle cherche à montrer un futur plus grand pour la technologie comme méthode de patrouille.
Il s’agit en réalité d’une installation destinée à attirer l’attention sur les thèmes de la souveraineté territoriale et des migrations… qui l’eut cru !
Mounjid Hajar